A People's Religion: P. W. Philpott and the Hamilton Christian Workers' Church

Auteurs-es

  • Kenneth L. Draper

Résumé

Quand P. W. Philpott quitta l’Armée du Salut pour aller fonder l’Église des travailleurs chrétiens en 1892, le suivirent de nombreux anciens adhérents de l’Armée du Salut qui, comme lui, étaient insatisfaits de la structure hiérarchique de l’Armée et de sa gestion centralisée des fonds. Tandis que les Travailleurs chrétiens n’avaient pas de programme politique ou social et ne prônaient pas de conscience de classe, une bonne partie de la critique que faisait Philpott de l’Armée trouvait écho dans le langage et les préoccupations de la lutte des classes. Les Travailleurs chrétiens se dissocièrent de ce qu’ils dépeignaient comme le souci de la propriété sociale et de l’avancement économique qui avait éloigné les églises « confessionnelles » des travailleurs. L’absence de programme politique pourrait être interprétée comme un échec de la part des Travailleurs chrétiens à réagir aux réalités sociales du début du XXe siècle, surtout dans la ville en industrialisation rapide de Hamilton, où Philpott fut pasteur pendant 20 ans. Cependant, le discours et les pratiques des Travailleurs chrétiens fournissaient ce que Michel Foucault qualifiait de « technologies du soi », que les hommes et les femmes pouvaient utiliser individuellement pour tenter de comprendre leur vie et, par le fait même, se transformer eux-mêmes et changer leur condition.

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Publié-e

2003-05-01

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