"In the desert places of the wilderness": The Frontier Thesis and the Anglican Church in the Eastern Townships, 1799-1831
Auteurs-es
J. I. Little
Résumé
L’Église anglicane était plus apte à relever les défis du peuplement de l’Amérique
du Nord britannique que les historiens ne l’ont parfois reconnu. Même dans les
Cantons de l’Est, au Québec, une région largement peuplée par des colons américains,
la religion de l’ordre, qui jouissait du soutien britannique, avait tendance à
dominer la religion de la dissension aux débuts du peuplement. Elle était donc bien
enracinée quand, durant les années 1830 et 1840, les sociétés missionnaires américaines
et les sectes revivalistes commencèrent à s’intéresser davantage à la région.
Non seulement l’Église anglicane possédait-elle des avantages matériels substantiels
sur ses compétiteurs, mais la hiérarchie anglicane était prête à s’adapter, à
l’intérieur de certaines limites, aux conditions locales. Comme le montre la présente
étude de cas de deux paroisses voisines de St. Armand, près de la frontière du Vermont,
chaque missionnaire anglican britannique de naissance réagit différemment
aux défis posés par un milieu culturel étranger.