Les « femmes de mauvaise vie » dans la communauté (Montpellier, 1713-1742)
Auteurs-es
Geneviève Hébert
Résumé
Les prostituées et autres femmes de mauvaise vie dérogent, par leurs activités ou par
leur comportement, à certaines normes de la société d’Ancien Régime. Qu’en est-il,
dès lors, de leur intégration dans la communauté et des relations qu’elles entretiennent
avec leurs contemporains? Le présent article tente de brosser un portrait de
l’insertion sociale des femmes de mauvaise vie à Montpellier entre 1713 et 1742.
L’étude aborde successivement l’identité des femmes de mauvaise vie, la nature de
leurs réseaux sociaux et le scandale qu’elles occasionnent. Elle tend à démontrer
que les femmes de mauvaise vie, malgré l’illégalité de leurs pratiques, sont bel et
bien intégrées à la communauté et que, lorsqu’elles comparaissent devant les
autorités judiciaires, c’est plutôt à cause du scandale occasionné par leurs pratiques
qu’en raison de la nature même de celles-ci.