A Riddle Wrapped in a Mystery Inside an Enigma: Bi-modal Fertility Dynamics and Family Life in French-Canadian Quebec

Auteurs-es

  • David Levine
  • Julie Savoie

Résumé

Les historiens luttent contre la perception bien ancrée de ce qu’était la famille « traditionnelle » du Québec du début du XXe siècle. Les premières études sur l’histoire démographique du Québec dépeignaient les femmes comme des engendreuses de grandes familles, une pratique que prescrivaient tant l’élite politique que l’Église catholique. La nouvelle histoire sociale et plus particulièrement la génération récente d’historiens d’inspiration féministe, a revu et critiqué le mythe de la grande famille. Les statistiques démographiques agrégées donnent à penser que les familles francophones ont continué à faire beaucoup plus d’enfants que les familles anglophones pendant une bonne partie du XXe siècle même s’il y avait longtemps que l’industrialisation, l’urbanisation et la contraception – qualifiés de piliers de la modernisation – battaient leur plein autour d’elles. Or, les statistiques montrent aussi clairement qu’avant même que ne commence à décliner la fécondité à la fin du XIXe siècle, la majorité des familles du Québec ne faisaient pas tant d’enfants et qu’en fait, la taille des familles variait beaucoup. Le véritable caractère distinct du déclin de la fécondité québécoise en a surtout été l’unicité et la persistance des très grosses familles, qui ont disparu pour ainsi dire du jour au lendemain au milieu du XXe siècle, les enfants de ces familles ayant alors choisi de ne pas perpétuer la coutume.

Téléchargements

Publié-e

2005-11-01

Numéro

Rubrique

Articles