Feminist, Non-Feminist, and Anti-Feminist Uses of Feminist Memory

Auteurs-es

  • Sharon Crozier-De Rosa Université de Wollongong

Résumé

En 2020, pour célébrer le centenaire du droit de vote des femmes aux États-Unis, le président Donald J. Trump a accordé un pardon à titre posthume à Susan B. Anthony qui avait voté illégalement lors d’une élection en 1872. En 2018, le gouvernement britannique a annoncé qu’il inclurait l’icône contestée du féminisme républicain irlandais, Constance Markievicz, dans ses commémorations du centenaire du suffrage, incitant ainsi le gouvernement de la République d’Irlande à offrir un portrait de cette dernière au parlement britannique. Bien que de nature différente, ces deux événements partagent certaines similitudes, la plus importante étant notamment l’utilisation de la mémoire féministe par des acteurs non féministes. Certaines célébrations féministes et non féministes des héritages du féminisme risquent de laisser entendre que le projet féministe est achevé, excluant ainsi des récits alternatifs et inhibant les futurs imaginaires féministes. Cependant, croire en la capacité affirmative de la mémoire féministe réfléchie et réflexive peut nous aider à confronter nos propres subjectivités politiques et affectives à générer une utilisation plus intersectionnelle de la mémoire féministe qui exploite la puissance des radicalismes féministes passés pour imaginer des avenirs féministes qui n’existent pas encore.

Biographie de l'auteur-e

Sharon Crozier-De Rosa, Université de Wollongong

Sharon Crozier-De Rosa est professeure agrégée d'histoire et directrice adjointe de l'école des sciences humaines et sociales de l'Université de Wollongong, en Australie.

Publié-e

2023-12-05