Fruitleggers, Fruit Police, and British Columbia’s Black Market in Orchard Fruit, 1935–1975
DOI :
https://doi.org/10.1353/his.2021.0038Résumé
À la fin des années 1930, les propriétaires des vergers de la Colombie-Britannique ont établi un système de mise en marché qui mandatait le regroupement et la vente des fruits cultivés dans l’Intérieur sud de la province sous l’égide d’un conseil de commercialisation appelé BC Fruit Board. Bien qu’il ait contribué à la stabilisation de l’industrie, ce système a donné lieu à une répartition inégale des profits dans la communauté des producteurs. Ces derniers n’étaient pas tous favorables à ses principes ou disposés à coopérer pleinement avec ses politiques de contrôle. Les kiosques de fruits constituaient un moyen légitime de contourner le conseil en vue d’obtenir un paiement en espèces pour leurs produits. Toutefois, une contrepartie illégale et clandestine les accompagnait : un marché noir dans lequel les fruits étaient transportés aux fins de ventes non autorisées dans des centres de population éloignés. S’appuyant sur des entretiens avec des anciens « trafiquants de fruits » et des responsables de l’industrie, le présent article relate l’émergence, l’expansion et le déclin de ce marché noir, ainsi que les efforts du Fruit Board pour le contrôler.