Uchronic Lives, Emotion, and Temporality: The Radical Politics of the Basque Country, 1968–1982

Auteurs-es

  • David Beorlegui University of the Basque Country

DOI :

https://doi.org/10.1353/his.2020.0016

Résumé

Les gauchistes espagnols qui ont lutté contre le régime dictatorial de Franco à la fin des années 1960 et au courant des années 1970 étaient animés par la croyance en un avenir radicalement différent et meilleur. L’enthousiasme révolutionnaire était particulièrement fort au Pays basque où la gauche radicale avait une présence considérable. Toutefois, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, la transition vers la démocratie en Espagne a suivi un cours réformiste. Avides de changement révolutionnaire, les Basques radicaux partageaient notamment un sentiment de désillusion aigu. Le présent article examine la présence de «rêves uchroniques», c’est-à-dire d’avenirs alternatifs et différents imaginés pour l’Espagne post-franquiste, dans la mémoire des gauchistes basques pour la période s’étalant de 1968 à 1982. Les entretiens avec des activistes au sein de différentes organisations pendant les années 1970 révèlent l’interaction complexe entre l’émotion et la temporalité qui caractérise leurs souvenirs de leur militantisme. En saisissant ces souvenirs du point de vue de la perte et de la défaite d’idéaux révolutionnaires, l’auteur soutient que la mélancolie joue un rôle actif dans la formation de leurs mémoires. Une nouvelle temporalité émerge donc du sentiment de perte d’un avenir qui ne s’est jamais réalisé. Elle préserve intactes leurs attentes révolutionnaires et leurs promesses utopiques.

Biographie de l'auteur-e

David Beorlegui, University of the Basque Country

Postdoctoral Researcher at Department of Contemporary History at the University of the Basque Country (EHU) and is a member of the Archive AHOA.

Publié-e

2020-10-30