The Women of Casa Emma: Social Subversion and the Lives of Armed Anarchist Militants in Uruguay, 1967–1974

Auteurs-es

  • Troy Andreas Araiza Kokinis University of California San Diego

DOI :

https://doi.org/10.1353/his.2020.0015

Résumé

S’appuyant sur plus de 20 heures de témoignages oraux enregistrés, le présent article propose un aperçu de la vie quotidienne semi-occulte à Casa Emma, un refuge de la Federación Anarquista Uruguaya (Fédération anarchiste uruguayenne, FAU). Une microhistoire se déroulant au cours de l’épisode historique pendant lequel la gauche uruguayenne livrait une campagne pour le pouvoir populaire et étatique, l’article introduit deux femmes qui ont entretenu Casa Emma, Juliana Martínez et Ana Rosa Amoros. Il se termine avec leur emprisonnement en mars 1973. À titre de gardiennes de la maison, Martínez et Amoros ont réalisé un travail reproductif indispensable aux opérations armées anticapitalistes et antiétatiques. En participant à la production économique à l’extérieur de la maison et au militantisme politique, elles ont renversé l’hégémonie des rôles de genres et ont ainsi adopté une contre-subjectivité unique. Plutôt que d’orienter le travail domestique vers la régénération de l’homme salarié producteur de valeur, elles ont pris part à la reproduction sociale d’une organisation armée qui expropriait de la valeur des vols de banque et des enlèvements.

Biographie de l'auteur-e

Troy Andreas Araiza Kokinis, University of California San Diego

Lecturer in the Latin American Studies Program at University of California San Diego.

Publié-e

2020-10-30