Public Health at the Zimbabwean Border: Medicalizing Migrants and Contesting Colonial Institutions, 1890-1960

Auteurs-es

  • Francis Dube Morgan State University

DOI :

https://doi.org/10.1353/his.2019.0004

Résumé

À mesure que les puissances coloniales en Afrique ont consolidé leur autorité, les frontières sont devenues des centres d’intérêt importants pour les administrations coloniales naissantes. La surveillance et la réglementation des frontières visaient à contrôler les mouvements transfrontaliers des personnes, des animaux et des biens pour diverses raisons, dont la santé publique. Au Zimbabwe, les mesures de santé publique coloniale à la frontière comprenaient la « médicalisation » des migrants africains, perçus par les autorités coloniales comme des malades. Ces mesures impliquaient des inspections ou des examens médicaux, un diagnostic, un traitement, des vaccinations ou des immunisations ainsi que la détention et la quarantaine en ce qui concerne notamment la malaria, la maladie du sommeil, la peste, la tuberculose, la variole et la syphilis. Pourtant, alors que les autorités coloniales du Zimbabwe avançaient ces explications pour réguler les frontières, certains migrants africains venant des pays voisins voyaient souvent autrement les frontières impériales et leur rencontre avec les médecins. Ils remettaient en question les motivations des gouvernements coloniaux et contestaient à la fois les mesures de santé publique et la frontière elle-même, deux éléments qu’ils jugeaient oppressifs et discriminatoires.

Publié-e

2019-05-23

Numéro

Rubrique

Section thématique : Les frontières historiques de la santé et de la mobilité