Competing Cosmologies: Reading Migration and Identity in an Ethno-religious Newspaper
DOI :
https://doi.org/10.1353/his.2015.0017Résumé
Between 1977 and 2000, the Mennonitische Post, a Canadian-based newspaper, published thousands of letters by members of a unique diaspora. The extended community of Mennonites whose grandparents had emigrated from Canada in the 1920s to resist the imposition of English-language public schools now rediscovered old ties within the pages of this newspaper. It was, however, a divided community: many of the children and grandchildren of the emigrants had “returned” to middle-class Canada; others had built “horse and buggy” communities in Central and South America. Yet the two groups shared the literary space of the Post, and in doing so they engaged in an intricate task of setting boundaries, both external and internal. This essay thus considers how immigrants speak to one another through letters published in ethnic newspapers in transnational contexts. When they do so, they enter a complex, multilayered discussion, articulating not only a common social boundary between the diasporic community and the host society, but significantly, self-validating sub-lines built on competing cosmologies within the diaspora.
Entre 1977 et 2000, le Mennonitische Post, un journal qui a son siège au Canada, publia des milliers de lettres provenant de membres d’une incomparable diaspora. La communauté étendue des mennonites dont les grands-parents avaient émigré du Canada dans les années 1920 afin de résister à l’imposition d’écoles publiques de langue anglaise redécouvrit alors des liens anciens dans les pages de ce journal. Il s’agissait cependant d’une communauté divisée : bon nombre d’enfants et de petits-enfants des émigrants étaient « rentrés » au Canada où ils faisaient partie de la classe moyenne; d’autres, par contre, avaient formé en Amérique centrale ou en Amérique du Sud des communautés utilisant encore le cheval de trait. Les deux groupes partagèrent pourtant les pages du Post consacrées au courrier des lecteurs, assumant de la sorte une tâche complexe : celle consistant à fixer des frontières, à la fois intérieures et extérieures. Nous examinons ici la façon dont des immigrants se sont parlé par le truchement de lettres publiées dans des journaux ethnoculturels en contexte transnational. Ce faisant, ces gens ont amorcé un débat complexe, multidimensionnel, qui, en plus de donner expression à une frontière sociale commune entre la communauté diasporique et la société d’accueil, a validé par lui-même des sous-entendus reposant sur des cosmologies concurrentes à l’intérieur de la diaspora.