Banishment to Bermuda: Gender, Race, Empire, Independence and the Struggle to Abolish Irresponsible Government in Lower Canada
Résumé
This article traces the process by which eight Lower Canadian Patriotes became Bermudian convicts to uncover what their transition from freedom to unfreedom can teach us about the intersection of gender, race, independence, politics, and empire during Lord Durham’s tenure as Governor General and High Commissioner of British North America. The Patriotes’ struggle to abolish irresponsible government, which led to their banishment to Bermuda in July 1838, reminds us that Lower Canada was part and parcel of social, cultural, and political changes that were taking the British empire by storm in the 1830s. Moreover, the actions of Lord Durham’s administration and the demands of these eight Patriotes raise important questions about colonial independence and Patriote efforts to ensure that Canadiens, as white non-British British subjects, received those political rights that white, bourgeois, and British men in England and its empire were increasingly demanding: specifically, the right to govern themselves.
Cet article retrace l’expatriation aux Bermudes de huit Patriotes du Bas-Canada afin de savoir ce que leur passage de la liberté à la non-liberté peut nous enseigner au sujet de l’intersection du genre, de la race, de l’indépendance, de la politique et de l’empire durant le mandat de Lord Durham à titre de gouverneur général et haut-commissaire de l’Amérique du Nord britannique. Le combat des Patriotes pour l’abolition d’un gouvernement irresponsable s’est soldé par leur bannissement aux Bermudes en juillet 1838 et nous rappelle que le Bas-Canada était un acteur à part entière de la transformation sociale, culturelle et politique qui frappait de plein fouet l’Empire britannique durant les années 1830. De plus, les actions de l’administration de Lord Durham et les exigences de ces huit Patriotes soulèvent d’importantes questions quant à l’indépendance coloniale et aux efforts des Patriotes pour veiller à ce que les Canadiens jouissent, en tant que sujets non britanniques, des mêmes droits que ceux que réclamaient de plus en plus les hommes blancs de la bourgeoise britannique de l’Angleterre et de son empire, en particulier celui de se gouverner eux-mêmes.