Financial Revolution in Massachusetts: Public Credit and Taxation, 1692-1774
Auteurs-es
Julian Gwyn
Résumé
Some £2.4 millions were raised by the provincial government of Massachusetts between 1692 and 1770, almost all of which was recycled within its own economy. While half the colony's revenue was raised from personal and estate taxes, much help came from British taxpayers, until in 1764 a change in imperial policy put an end to these subsidies. High though wartime and post-war taxes had been in the 1750s and 1760s, the per-capita burden never approached the high levels of the years 1702-1713. By 1774, whatever debts the province had acquired by loans from its people had been repaid. It was the fiscal orthodoxy of successive administrations that occasioned, at least in part, the attacks on imperial authorities in the immediate pre-revolution years. There is little to support the view that Massachusetts nearly bankrupted itself from war or that its people were beggared by a heavy load of taxation.
Entre les années 1692 et 1770, le gouvernement provincial du Massachusetts perçut la somme de 2,4 millions de livres, somme dont la quasi-totalité fut d’ailleurs injectée dans l’économie coloniale. Beaucoup d’aide venait, par voie de subvention, de payeurs de taxes britanniques. L’application de ce schéma cessa brusquement en 1764 lorsque, par un revirement de sa politique, le gouvernement britannique chercha plutôt à trouver des fonds en Amérique. Bien que les impôts aient été élévés au cours des années 1750 et 1760 — années de guerre et d’après-guerre —, leur poids par habitant n’atteignit jamais celui des années 1702-1713. Dès 1774, la province avait déjà remis tous les prêts que lui avait consentis la population. Ainsi, les attaques pré-révolutionnaires contre les autorités impériales furent occasionnées en partie par l’orthodoxie fiscale dont firent preuve, avec succès, les administrations successives. L’opinion qui veut que la guerre ait pratiquement ruiné le Massachusetts ou que l’imposition par la province ait réduit la population à la mendicité ne repose sur à peu près rien.