The Migration of British Ex-Servicemen to Canada and the Role
of the Naval and Military Emigration League. 1899-1914
Auteurs-es
Kent Fedorowich
Résumé
Les efforts consacrés avant 1914 à l'établissement au Canada de soldats
britanniques démobilisés préfiguraient éloquemment les vastes programmes en ce sens
que les autorités gouvernementales ont pilotés après la Première Guerre mondiale.
Destinés, à l'origine, au renforcement de la défense des colonies et des liens avec la
Grande-Bretagne, ces programmes avaient en outre une importante dimension sociale,
car l'attribution d'un fonds de terre constituait une heureuse façon de récompenser les
militaires à la retraite pour leur dévouement au service de la patrie. Tout au long du
dix-neuvième siècle, l'opinion publique s'est progressivement sensibilisée au bien-être
des soldats britanniques, notamment à la suite des révélations qui ont été faites au sujet
des carences des forces armées durant la guerre de Crimée (1854-1858) et celle des Boers
(1899-1902). Alors même que le gouvernement s'employait à rendre l'armée plus efficace
et à résoudre ses difficultés administratives, d'autres enquêtes mettaient au jour les
énormes problèmes auxquels faisaient face les militaires lorsqu'ils réintégraient la vie civile. Au moment donc où la réorganisation de l'armée et la défense de l'empire
nourrissaient le débat politique, des philanthropes et des réformateurs sociaux de plus en
plus nombreux s'intéressèrent au sort des soldats démobilisés ainsi qu'à celui des
militaires à la retraite. Manifestement, bon nombre des débats qui, après la guerre de 14,
ont porté sur l'établissement, l'émigration et l'emploi des anciens combattants avaient de
solides antécédents. A preuve, les démarches de la Naval Military Emigration League
(NMEL) auprès des autorités britanniques et canadiennes en faveur de l'émigration au
Canada des soldats britanniques démobilisés ou retraités, et cela, avant 1914.