"The Simplest and Cheapest Mode of Dealing with them'': Deportation from Canada before World War II
Authors
Henry Drystek
Abstract
Recent studies on labour, the political Left, and immigration have created the impression that the deportation policy of the Canadian government was designed to control radicals and to expel surplus labour. This study, by tracing the evolution of the policy from its inception in the 1870s through to the late 1930s, presents a different view. The deportation policy reflected the conservatism of a society reluctant to accept the realities of an emerging urban, industrial world. The determination of the middle class to resist the cost of adequate social services contributed to the deportations, especially during periods of economic recession.
Des études récentes sur les travailleurs, la gauche et l’immigration au Canada ont suggéré que la politique suivie par les autorités fédérales visait à contrôler les éléments radicaux et à expulser la main-d’oeuvre excédentaire. En retraçant l’évolution de cette politique depuis son instauration dans les années 1870 jusqu’à la fin des années trente, nous proposons ici une interprétation différente. La politique de déportation reflétait le conservatisme d’une société réfractaire aux réalités montantes du monde urbain et industriel. Les déportations s’expliquent, surtout en temps de récession, par la ferme résistance qu’opposèrent les classes moyennes à l’imposition de coûteux services sociaux.