Shoemakers and Fourierism in Nineteenth-Century Paris: The Societé Laborieuse des Cordonniers-Bottiers

Authors

  • Michael David Sibalis

Abstract

The relatively long existence of the Societé Laborieuse des cordonniers-bottiers, a shoemakers' mutual society begun in the early 1830s in Paris, illustrates both the strength and the inadequacy of utopian socialism as a remedy for the misery of skilled urban workers. Like so many of the latter, shoemakers suffered in the first half of the century from declining wages and depended increasingly for outlets on the merchant-dominated trade in slops and in ready-made goods for the export trade. The Societé Laborieuse, under vaguely Fourierist influence, provided some mutual benefits and also found its members jobs, though mostly in the slop-trade, thus reinforcing the system it sought to replace. In the 1848 Revolution it set up a cooperative workshop which went bankrupt in 1852; the mutual society survived with dwindling membership, increasingly out-of-date in modem industry, down to the eve of the 1914 war. La carrière relativement longue de la Société Laborieuse des cordonniers-bottiers, société mutuelle parisienne qui débuta autour de 1830, illustre les forces et les faiblesses du socialisme utopique comme remède aux difficultés des gens de métier qualifiés dans un milieu urbain. Les cordonniers, comme tant d’autres, durent accepter des revenus réduits pendant la première moitié du siècle; ils durent recourir de plus en plus au travail de commission (production de masse pour l’exportation) et de confection (produits bas de gamme), soumis au contrôle du capitalisme marchand. La Société Laborieuse, d’inspiration vaguement fouriériste, fournissait quelques secours mutuels à ses membres. Elle leur servait aussi de bureau de placement, cependant la plupart des emplois qu’elle leur trouva était dans la confection, renforçant ainsi un système que sa propre idéologie condamnait. Pendant la Révolution de 1848, la Société fonda un atelier coopératif qui fit faillite en 1852; la société mutuelle elle-même allait survivre, avec un nombre déclinant d’adhérents, dépassée par les changements économiques, jusqu’à la veille de la Guerre de 1914.

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