Swashbuckling Criminals and Border Bandits: Fighting Vice in North America’s Borderlands, 1945-1960
DOI:
https://doi.org/10.1353/his.2014.0064Abstract
Drug smuggling and vice along the US-Mexico and US-Canada borders were topics of much public debate during the period following World War II. This article examines the ways in which media debates, pop culture images, and federal enforcement policies towards transnational drug smuggling overlapped in the North American borderlands. In both Canada and the United States, public discourse and federal policy blamed drug trafficking on racial outsiders and Communists, framing border cities as the first line of contact between heroic enforcement officers and dangerous transnational criminals. Blaming the “drug problem” on dangerous others, though, sometimes hampered cross-border alliances between local officials, making it difficult to enforce anti-drug policies across national lines. Ultimately, by analysing the US-Mexico and US-Canadian borders in relation to one another, we gain new insight into the ideologies that united North American drug policies in the postwar years, as well as the ways in which modern perceptions of “bordertowns” were created by Cold War anxieties about transnational crime and vice.
La contrebande de stupéfiants et la criminalité le long des frontières entre le Mexique, les États-Unis et le Canada ont fait couler beaucoup d’encre après la Seconde Guerre mondiale. Le présent article examine les recoupements au niveau des débats dans les médias, des images populaires et des politiques fédérales visant à contrer le trafic de drogues transnational dans les zones frontalières nord-américaines. Au Canada comme aux États-Unis, l’opinion publique tout autant que les politiques fédérales ont blâmé les étrangers et les communistes pour le trafic de stupéfiants et transformé les villes frontalières en foyers de rencontre entre héroïques agents d’exécution de la loi et redoutables criminels transnationaux. Or, le fait de rejeter le « problème de la drogue » sur l’étranger dangereux a parfois nui aux alliances transfrontalières entre fonctionnaires locaux, compliquant du coup l’application des politiques antidrogues de part et d’autre de la frontière. À terme, l’analyse des régions frontalières apporte un éclairage nouveau sur les idéologies communes des politiques antidrogues en Amérique du Nord dans les années d’après-guerre, ainsi que sur l’apparition des perceptions modernes à l’égard des villes frontalières nées des craintes concernant la criminalité transnationale en pleine guerre froide.