Suicide, Coroner’s Inquests, and the Parameters of Compassion in Ontario, 1830-1900

Authors

  • Janet Miron

DOI:

https://doi.org/10.1353/his.2014.0072

Abstract

Although some legal commentators bemoaned the trend, suicide was increasingly interpreted by nineteenth-century Ontario society as the result of mental illness, rather than a criminal or immoral act. In particular, coroner’s inquest juries involving suicide from eastern Ontario tended to conclude the deceased was non compos mentis, mentally ill, and thus not criminally responsible. Nevertheless, while the enforcement of financial and spectacular punishments for suicide or felo de se was uncommon and the secularization of suicide might suggest increasing empathy for the deceased and his or her family, responses to self-destruction remained contingent, uneven, and imbued with cultural mores. Not only did attitudes towards gender influence the findings of inquests and permeate popular understandings, but, as the treatment of those who attempted but failed to take their own lives suggests, voluntary death remained a complicated matter that defied simple acceptance or complete decriminalization.

Certains commentateurs juridiques ont eu beau déplorer la tendance, la société ontarienne du XIX e siècle a pourtant progressivement assimilé le suicide à une maladie mentale plutôt qu’à un acte criminel ou immoral. Lors des enquêtes du coroner portant sur des suicides dans l’Est ontarien, les jurys ont notamment eu tendance à conclure que les personnes décédées étaient « non compos mentis », c’est-à-dire atteintes de maladie mentale et donc non responsables au criminel. Or, si les sanctions financières ou exemplaires en cas de suicide se sont révélées rares et que la sécularisation du suicide a pu laisser supposer une empathie croissante à l’égard du suicidé et de sa famille, il faut souligner que les réactions devant les comportements suicidaires sont restées mitigées et imprégnées de traditions culturelles. Non seulement les attitudes relatives au sexe de la personne concernée ont-elles eu pour effet d’influencer les conclusions des enquêtes et de teinter les conceptions populaires, mais, comme le révèle le traitement réservé à ceux qui avaient attenté à leur vie mais échoué, la mort volontaire est restée une question complexe ne se limitant pas soit à l’acceptation simple, soit à la décriminalisation entière.

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