Spiritualism was not at all uncommon in the nineteenth century, during a time of social and intellectual turmoil, when old beliefs were being challenged and new orthodoxies had not yet emerged. To its nineteenth-century practitioners, spiritualism was both a religion and a science. As competing theories on the nature of illness and the body pitted orthodox physicians against “irregular” practitioners, the popularity of “medical mediums” made spiritualism a source of destabilization not only in religion, but also in medicine. Examined through the lens of “lived religion,” the unconventional collaboration of Dr. Susan Kilborn with her late mentor, Dr. Moses Colby, through a spiritualist medium reveals how sacred presence could be experienced in mind and body by scientifically trained Protestants. In its strangeness, but also in its ordinariness as lived experience, this case study offers both a problem and an opportunity in the ongoing quest to rethink religious history in Canada.
Le spiritisme n’avait rien d’inusité au XIXe siècle, une époque de turbulences sociales intellectuelles où les vieilles croyances étaient contestées et les nouvelles orthodoxies n’avaient pas vu le jour. Pour ses praticiens du XIXe siècle, le spiritisme était à la fois une religion et une science. Tandis que les théories concurrentes sur la nature de la maladie et du corps opposaient les médecins orthodoxes aux praticiens « irréguliers », la popularité des « médiums médicaux » faisait du spiritisme un facteur de déstabilisation non seulement de la religion, mais également de la médecine. Vue par le prisme de la « religion vécue », la collaboration non conventionnelle qu’entretenaient la Dre Susan Kilborn et le Dr Moses Colby, son défunt mentor, par l’entremise d’un médium en spiritisme révèle comment les scientifiques protestants pouvaient ressentir la présence du sacré par l’esprit et le corps. Non seulement par son étrangeté, mais également par son caractère ordinaire d’expérience vécue, cette étude de cas présente à la fois un problème et une occasion d’aller plus loin dans la quête perpétuelle de repenser l’histoire de la religion au Canada.