“Healthy Activity and Worthwhile Ideas”: Left- and Right-Wing Women Confront Juvenile Delinquency in Post-World-War-II Canada

Authors

  • Brian T. Thorn

DOI:

https://doi.org/10.1353/his.0.0099

Abstract

Juvenile delinquency, a key concern in the context of the Cold War and the 1950s, was integral to the overall ideologies of the revolutionary Communist Party of Canada (CP), the reformist Co-operative Commonwealth Federation (CCF), and the reactionary Social Credit Party (SC). Women in these political movements, in spite of their ideological differences on many issues, held similar ideas on the reasons behind delinquency, even if they differed on the solutions to the problem. For the left parties — the CP and the CCF — delinquency had material roots: if society could provide more and better public services, delinquency would decline. In contrast, the conservative SC Party believed that the problems of capitalist modernity — urbanization, secularization, and the increase in working women — led to youth crime; young people needed to return to “traditional” values based on the nuclear family and conservative Christianity as an antidote to the problems of modern society. All critiqued the nature of the capitalist state and suggested that “modernity” bore the responsibility for causing unrest among young people. Far from being largely a concern of psychiatrists, doctors, and psychologists, the perceived rise in young people’s problems was a worry among all sectors of society from different points along the political spectrum. La délinquance juvénile, l’une des grandes préoccupations dans le contexte de la guerre froide et des années 1950, faisait partie intégrante de la plate-forme idéologique du Parti Communiste du Canada (PC), de tendance révolutionnaire, de la Fédération du commonwealth coopératif (FCC) et du Parti Crédit Social du Canada (CS), à penchant réactionnaire. Les femmes de ces mouvements politiques avaient, malgré leurs différences idéologiques sur de nombreuses questions, des idées semblables sur les raisons de la délinquance, même si elles ne s’entendaient pas sur les solutions au problème. Les partis de gauche – le PC et la FCC – estimaient que la délinquance était de souche matérielle : si la société pouvait offrir davantage et de meilleurs services publics, la délinquance allait diminuer. Par contre, le SC, d’inclination conservatrice, croyait que les problèmes de la modernité capitaliste – l’urbanisation, la sécularisation et la présence accrue des femmes sur le marché du travail – conduisaient à la criminalité juvénile : les jeunes devaient retourner aux valeurs « traditionnelles » fondées sur la famille nucléaire et le christianisme conservateur pour faire échec aux problèmes de la société moderne. Tous critiquaient la nature de l’État capitaliste et laissaient entendre que la « modernité » était responsable de l’agitation chez les jeunes. Loin de ne préoccuper surtout que les psychiatres, les médecins et les psychologues, la montée perçue des problèmes de la jeunesse inquiétait différemment tous les secteurs de la société selon la couleur du spectre politique.

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