The German-language classroom in the public schools of Waterloo County, Ontario, thrust the local ethnicity of the region into the public eye and provoked public conversations on the meaning of the German language and its importance to cultural identity. Ethnic leaders vocally sought to preserve their mother tongue in its ancestral “purity” and to boost enrolment in German-language programmes in the schools. Yet the languages of ethnicity in Waterloo County were not bound by the standard German that ethnic leaders sought to perpetuate as the only legitimate expression of the mother tongue. Rather, a local language that infused German with English phrases, syntax, words, and idiom remained a medium of communication well into the twentieth century. This fluid new medium — “pidgin” German, as ethnic leaders derisively called it — reflected the cultural hybrid that was Waterloo County.
La classe d’allemand des écoles publiques du comté de Waterloo, en Ontario, a braqué le feu des projecteurs sur l’ethnicité locale de la région et suscité des débats publics sur le sens à donner à la langue allemande et sur l’importance de celle-ci comme vecteur d’identité culturelle. Les leaders ethniques cherchaient ardemment à préserver la « pureté » ancestrale de leur langue maternelle et à stimuler l’inscription aux programmes d’enseignement de l’allemand. Or, les langues de l’ethnicité dans le comté de Waterloo n’étaient pas assujetties à la norme allemande dont les leaders ethniques cherchaient à faire la seule expression légitime de la langue maternelle. Plutôt, une langue allemande locale émaillée de phases, d’une syntaxe, de mots et d’expressions idiomatiques de langue anglaise est demeurée un moyen de communication pendant une bonne partie du vingtième siècle. Ce nouveau parler fluide – le « pidgin » allemand, comme l’appelaient à la blague les chefs de file ethniques – reflétait l’hybride culturel qu’était le comté de Waterloo.