Women and Wage Labour in a Period of Transition: Montreal, 1861-1881

Authors

  • Bettina Bradbury

Abstract

Distinctions of gender and age were reinforced in the period of early industrial capitalism in Montreal as more and more children were drawn into wage labour. Working-class males sought work for wages for most of their lives. For women such work was transitory, undertaken as girls, seldom as wives, but required if their husband died or deserted them. Domestic labour was the usual task of both girls and women within the family economy. Gender-based wage differentials made it practical for families to send sons rather than daughters into the workforce, hardening the identification of the home as women's place. The female's economic dependence on a male and his wages was highlighted in the plight of the widow. Les débuts du capitalisme industriel à Montréal furent marqués, au fur et à mesure de l’entrée des enfants dans la main-d’oeuvre salariée, par une accentuation des écarts de rémunération basés sur des critères de sexe et d’âge. S’il allait de soi pour les travailleurs mâles de rechercher, sur une base permanente, un salaire pendant la plus grande partie de leur vie, la situation était, dans l’ensemble, différente pour les femmes : leur travail était transitoire, entrepris à l’âge nubile, rarement en tant qu’épouses sauf, par nécessité suite à la mort ou à l’abandon de leur mari. En fait, les travaux domestiques restaient, avant et après le mariage, l’occupation féminine habituelle à l’intérieur de l’économie familiale. Les différences salariales en fonction du sexe incitaient logiquement les familles à envoyer leurs fils — et non leurs filles — sur le marché du travail, renforçant ainsi l’image de la femme cantonnée tout naturellement au foyer. Cet état de dépendance économique des femmes par rapport aux hommes ressortait dans toute son étendue dans les situations de veuvage.

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