This paper surveys the first twenty years of the Upper Canadian economy and its development in the wake of the initial Loyalist settlements. Referring to evidence on population growth, wheat prices, British government expenditures, exports, agricultural development, the domestic market, and the nature of the colonial business system, it discusses the forces for growth in this economy. No one factor can explain the development that took place in the period, though the paper stresses the investment process, particularly as embodied in immigration and in the creation of new farms; reasons for patterns here are sought in the presumed expectations of new settlers, in conjunction with their experience once involved in the economy. The paper argues for long-term continuities in patterns of growth for Upper Canada, from this period to c. 1850, as indicated in wheat output and exports per capita, land cultivated per capita, rates of population growth, the role of the trade cycle, and the nature of the business system that sustained the development that went on.
L’auteur s’interroge ici sur les facteurs de croissance de l’économie du Haut-Canada au cours des vingt premières années d’existence de la province, qui furent marquées par l’arrivée des Loyalistes. Des facteurs pris en considération — croissance démographique, prix du blé, dépenses publiques de la métropole dans la province, exportations, développement agricole, marché intérieur et nature du réseau commercial en régime colonial — aucun ne suffit, isolément, à expliquer l’expansion survenue au cours de la période. L’auteur insiste cependant sur les rouages d’investissement par le biais de l’immigration et de l’établissement de nouvelles exploitations agricoles; il cherche de plus à dégager des modèles explicatifs fondés sur les attentes présumées des nouveaux colons et sur leur expérience concrète des conditions locales. La production de blé et les exportations par tête, la quantité de terre cultivée par habitant, les taux de croissance démographique, le rôle du cycle des affaires et la nature du système commercial qui soutenaient le développement en cours conduisent l’auteur à voir des continuités à long terme dans les modèles de croissance du Haut-Canada, depuis la période étudiée jusque vers 1850.