Medical Education and Medical Licensing in Lower Canada: Demographic Factors, Conflict and Social Change
Authors
Barbara Tunis
Abstract
Entre 1815 et 1831 la profession médicale se partageait en deux groupes, distincts sur les plans ethnique, social et politique, l’un et l’autre cherchant à contrôler l’accès à la pratique. Une couche nouvelle de médecins autochtones, en majorité canadiens-français, s’éleva contre les jurys d’examen composés avant tout de chirurgiens militaires britanniques nommés par le gouverneur en vertu de la loi de 1788. À l’affût de statut social et de reconnaissance professionnelle, ces nouveaux membres des professions libérales eurent recours à l’influence de leurs représentants à l’Assemblée législative. Après 1815, des changements rapides se produisirent : les docteurs britanniques et anglophones dominèrent la pratique dans les villes, tandis que les Canadiens français exercèrent de plus en plus dans les campagnes. De telles disparités socio-économiques et professionnelles accentuèrent les tensions entre les deux groupes, qui furent encore renforcées par les différences de niveau dans la formation médicale, au fur et à mesure que l’apprentissage le cédait à des études plus formelles. Une nouvelle loi régissant la profession fut votée en 1831 mais elle ne survécut pas aux événements de 1837-1838.